Mon parlé traduit pour vous
Jespère que vous aimerez la recherche de quelqu'un sur mes origines québécoise.
Les "sacres" (jurons et exclamations) au Québec
Les Québécois ne sont pas plus grossiers que tout autre peuple. Mais il m'a semblé intéressant d'un point de vue linguistique de noter que le vocabulaire utilisé pour rouspéter, s'exclamer et jurer, au Québec, vient essentiellement de la religion catholique et de l'église, ce qui n'est pas du tout le cas en France.
Voici une liste non exhaustive de sacres québécois :
- Crise (Christ)
- Colis
- Tabarnak (Tabernacle)
- Siboire
- Sacrament (sacrement)
- Seigneur
-Viarge
- Esti (hostie)
- Maudit
On a aussi nos abriviations pour nos mots [exemple: tabarnak = tbk]
Quant aux injures "à la française" telles que "merde", "putain", "bordel", elles sont de plus en utilisées par les nouvelles générations alors que les anciennes générations ne les emploient jamais.
Ces sacres s'utilisent à presque toutes les sauces :
1) Tout d'abord pour s'exclamer, au même titre que "merde" :
Exemple : "tabarnak, t'as pas acheté ste patente là ?!"
Pour enchaîner ces mots on utilise "de" : esti de colise de tabarnak. L'ordre des mots a son importance mais il faut être né Québécois pour bien maîtriser.
2) Pour appuyer une affirmation. Comme "putain" en France.
Exemple : "Putain que ça fait mal" = "Maudit que ça fait mal"="Esti que ça fait mal" (prononcez "estik'sa fait mal")
3) Pour dévaloriser une chose. Encore une fois, c'est "putain" qui sert en France dans ce cas.
Exemple "Tiens, je te le rend ton putain d'argent..."= "Tiens prend lé ton esti d'argent".
4) A la place de "foutre" comme dans "foutre son camp".
Exemple : "je sacre mon camp", "je crisse mon camp".
Ou alors comme dans "foutre une claque" = "sacrer une claque".
5) Avec "dé" devant, ça remplace "son camp". Décrisser = sacrer son camp. Ou encore : "décalisser".
6) Pour dire qu'on est en colère.
Exemple : "je suis en maudit"="je suis en crisse"="je suis en ..." = "je suis fâché".
( Exemple )
La plupart du temps, les Québécois, ne voulant pas blasphémer ou paraître trop grossier déforment ces mots. Ainsi, "tabarnak" devient "tarbarnouche" ou "tabarouète", "calice" devient "caline" ou "calik", "maudit" devient "maudzeusse". Les exemples de déformation sont nombreux, chacun y allant de sa touche personnelle. C'est du sacre "customisé" !
Voilà d'autres expressions:
Froid est froid mais frette c'est pire encore. Et frette en maudit = on se les gèles royalement !
Yink = Rien que
Fak ou fait que ou faque = ça fait que
ga = regarde
tu m'gosse = tu me les casse
tk = en tout cas
ment sa = comment sa
equeurite aigu = en a marre
Voila c tout pour aujourd'hui